La procrastination du sommeil : quand nos soirées prennent le dessus
Vous vous êtes déjà retrouvé·e à faire défiler des vidéos ou à relancer un épisode à minuit passé, alors que vous étiez épuisé·e ? Vous n’êtes pas seul·e. Ce phénomène a un nom : la procrastination du sommeil. Derrière ce comportement se cache souvent une tentative inconsciente de "reprendre le contrôle" de son temps libre, notamment après une journée surchargée ou frustrante.
Des recherches menées par Kroese et al. (2014) ont montré que cette habitude est fortement liée à une difficulté à réguler ses impulsions — ce qu’on appelle l’autorégulation. Il ne s'agit donc pas d'un simple manque de discipline, mais d'une réponse psychologique à un déséquilibre vécu dans la journée.
Les conséquences ? Un sommeil écourté, une fatigue chronique, des baisses de concentration, et parfois même des troubles de l’humeur. Le paradoxe, c’est qu’en tentant de "gagner du temps" pour soi le soir, on sacrifie la qualité du lendemain.
Mais tout n’est pas perdu : reconnaître cette tendance, repérer ses déclencheurs (stress, surcharge mentale, frustration), et recréer des moments de plaisir dans la journée sont des pistes pour se libérer de ce cercle vicieux. Une routine apaisante, la diminution des écrans avant le coucher et la revalorisation du sommeil comme allié du bien-être peuvent vraiment faire la différence.
🌱 Dormir, ce n’est pas perdre du temps. C’est en gagner.
Changer notre rapport au sommeil, c’est se choisir. C’est comprendre que ce qu’on pense gagner le soir, on le perd au centuple le lendemain.
Et si, ce soir, vous choisissiez de prendre soin de vous en allant simplement... vous coucher ?